Laïcité : pour l’APAJH c’est la construction d’un espace public, commun à tous les citoyens sans exception, ouvert à tous, indépendamment des origines, des religions, des convictions, des niveaux économiques : tous citoyens, égaux en droits et en devoirs.
Nous recherchons ce qui rapproche et non ce qui sépare.
Citoyenneté : les droits de la personne en situation de handicap existent, ils sont reconnus par le législateur, mais leur application est encore irrégulière. Favoriser la pleine citoyenneté par l’accès à l’école, à la formation et à tous les domaines de la vie est primordial pour l’APAJH.
Ainsi nous entendons lutter contre la discrimination et l’exclusion et changer le regard porté sur les personnes en situation de handicap.
Solidarité : le handicap est à considérer comme une donnée s’inscrivant, réellement ou potentiellement, dans le cours ordinaire de toute vie humaine. Cette signification existentielle de caractère universel en fait dès lors l’affaire de la société toute entière.
Nous sommes pour une approche solidaire et collective fondée sur la solidarité nationale, indispensable à la cohésion sociale.
• La personne handicapée est une personne à part entière : elle doit être au centre du dispositif et considérée dans sa globalité.
Il importe donc d’aller vers une prise en charge la plus globale possible des personnes accueillies dans nos Etablissements en renforçant les activités de soutien et d’accompagnement.
Ces activités peuvent se traduire concrètement par le maintien des acquis, le développement global et continu, la prévention, le tout dans un esprit de stimulation permanente et adaptée.
Elles doivent suivre l’évolution des mentalités et donc répondre au plus près à la demande des usagers.
Elles doivent également privilégier :
• Les notions d’autonomie et d’intégration et ceci au-delà de l’aspect économique par le travail et le salaire. Il importe donc de s’assurer que les moyens nécessaires correspondants soient mis en œuvre pour y parvenir (gestion du quotidien, ouverture des établissements sur l’extérieur, vacances et loisirs …)
• La notion de choix de vie en utilisant la diversité des services et en proposant les adaptations et les évolutions indispensables et ceci tout au long de l’existence (temps partiels, vie autonome, retraite…)
• La notion de respect : il doit être absolu, respect de la personne handicapée dans toutes ses dimensions et en toutes circonstances dans et hors des établissements. D’où l’accent mis sur le renforcement de l’exigence éthique et la réaffirmation du rôle d’exemplarité du personnel encadrant.
Il importe :
• d’être à l’écoute de l’évolution des besoins de la personne handicapée et de savoir les identifier,
• de l’associer, elle et/ou sa famille à la prise de décision la concernant (projet d’accueil et d’accompagnement) comme au fonctionnement de la structure accueillante (Conseils de la vie sociale …).
Dans cette optique et préalablement à son admission, lui sera communiquée, au moyen du livret d’accueil, une information concernant ses droits fondamentaux, mais également ses devoirs au sein de la structure.
La prise en compte de son cursus et de ses choix doit s’inscrire dans un projet individualisé qui ne doit pas être figé, mais évoluer en fonction de la personne, favorisant ainsi la meilleure qualité possible de l’accompagnement.
Il doit en particulier permettre d’aborder sans rupture l’avancée en âge, le départ à la retraite, la solution qui en découle et de prévoir les accompagnements indispensables à tout changement.
Enfin, l’aide aux aidants, inscrits dans la Loi du 11/2/2005 (Art. 2 et 80),
et reprise dans le schéma départemental mis en place par le Conseil Général, doit faire l’objet d’une attention particulière dans les objectifs et les réalisations de notre association (accueil à la demande, réponse à l’urgence, hébergement temporaire …).
En conséquence, dans le souci d’une politique de qualité du service rendu à l’usager et soumise à évaluation, l’Association se devra de renforcer :
• Son exigence quant au recrutement du personnel encadrant (qualification et éthique) et à sa formation continue.
• Sa vigilance quant au respect absolu dû à toutes les personnes handicapées accueillies.
• La promotion de la coordination de proximité par un travail en partenariat avec d’autres associations et d’autres professionnels : partenariat élargi pour plus de compétences utilisées et plus d’efficacité.
• Le développement de l’information dans les milieux non concernés par le handicap pour contribuer au changement de regard, développer la tolérance et faire connaître notre savoir faire.
• La participation dans toute la mesure du possible au débat de société sur le handicap.
• Un travail de collaboration avec la Fédération des APAJH pour que le politique prenne en compte la notion d’égalité absolue de tous les citoyens et que tout texte législatif inclue des propositions concernant les personnes handicapées (logement, transport, scolarité, retraite …).